Derrière l’appellation « reprise en sous-œuvre » se cache une grande variété de techniques d’infrastructure, qui ont en commun l’intervention sur des ouvrages existants, dont le but est de renforcer les fondations ou de les reporter sur un sol d’assise inférieur. Ils englobent l’ensemble des travaux qui permettent d’assurer une nouvelle transmission des charges.

En règle générale, dès que l’on modifie (volontairement ou involontairement) de façon significative la structure d’un bâtiment, il faut se poser la question de la nécessité ou non de réaliser une reprise en sous-œuvre, en prenant en considération l’étude de sol réalisée au préalable.

Quels exemples ?

Types de travaux nécessitant une reprise en sous-œuvre

  • Dans le cas d’un bâtiment qui a été déstabilisé par une déformation du terrain (tassement différentiel causé par des épisodes de sécheresses ou d’inondations) ou par des malfaçons, afin de garantir sa pérennité.
  • Dans le cadre d’une réhabilitation, pour supporter le poids de charges supplémentaires. (Exemple : remplacement d’un ou plusieurs étages de planchers en bois par des planchers en béton, matériau beaucoup plus lourd).

  • Dans le cadre d’une extension ou implantation d’un ouvrage contre un bâtiment mitoyen, ou rajout d’un ou plusieurs étages).

  • À la suite de travaux d’excavations près de la construction, qui ont pu déstabiliser le sol voisin.

Techniques de reprise en sous-œuvre

Plusieurs techniques selon la structure du bâtiment et la nature du terrain

Reprise en sous-œuvre par augmentation de la surface d’appui

Nous préconisons cette technique lorsque la surface d’appui de la semelle n’est pas suffisante, notamment quand le sol va être surchargé. On procède alors à l’augmentation de la surface d’appui lors de la reprise en sous-œuvre (= élargissement des semelles/longrines)

Reprise en sous-œuvre par report des charges en profondeur

Quand il n’est pas possible d’élargir ou d’améliorer le sol, ou quand il est nécessaire de réaliser un approfondissement jusqu’à une partie plus résistante, la reprise en sous-œuvre par report des charges en profondeur est la solution. Il existe plusieurs façons de procéder :

Par voiles

Cette technique requiert souvent un terrassement manuel sous fondations. Pour cette méthode la fouille ne se fait pas de manière linéaire sur toute la longueur, mais en passe alternée afin de ne pas fragiliser le terrain et l’ouvrage à consolider. Pour ce faire, on creuse des tranchées jusqu’à 2m50 de profondeur sur une faible longueur, en réalisant un blindage pour sécuriser les parois de la fouille contre les risques d’éboulement, puis on procède au ferraillage, coffrage, bétonnage, puis remblaiement avant de creuser de nouveau pour continuer la construction du voile béton.

Par micropieux massif ou par micropieux longrine

Techniques qui visent à reporter les charges en profondeur en se servant de micropieux (diamètre inférieur à 250 mm). Ces derniers sont ensuite armés de tubes métalliques scellés au terrain par un coulis de ciment. Si le coulis est injecté par pression, trois types de micropieux peuvent être utilisés à savoir l’injection gravitaire (type II), l’injection globale unitaire de coulis de ciment (type III) et l’injection répétitive et sélective (type IV).

L’utilisation des micropieux est devenue classique pour les reprises en sous-œuvre, surtout à cause de leur plus grande facilité d’exécution dans des conditions souvent difficiles grâce à la taille réduite des machines.

Travaux divers

Dans le cadre de la Reprise en Sous-Œuvre (RSO)

Nous sommes également en mesure de réaliser les travaux suivants :

  • Dallages
  • Dalles portées
  • Vide-sanitaire sur coffrage perdu de type Biocofra
  • Soutènement
  • Travaux d’assainissement et de drainage
  • Travaux de terrassement

Vous êtes dans l’un de ces cas de figure et une reprise en sous-œuvre est préconisée ?